LA VITALITÉ, POUR UN BON DÉPART!
COLOSTRUM
par Sophie Gauthier, agr
Directrice générale
Le colostrum chez les agneaux : une
nécessité!
Pour l’agneau, le colostrum a
vraiment une double fonction bien significative. En plus de lui offrir les anticorps qui lui
permettront de faire face aux agents infectieux de l’environnement, il est pour l’agneau, une source importante d’énergie.
Comparativement au veau ou au
chevreau, l’agneau naît avec très peu de
réserves énergétiques appelées «graisses brunes» et est alors très fragile
à l’hypoglycémie et l’hypothermie. Dans les cas d’hypothermie modérée on parle
d’une température rectale inférieure à 38°C et de moins de 37°C pour les cas d’hypothermie sévère.
Pour maintenir sa chaleur corporelle,
l’agneau brûle ses réserves d’énergie. Le
colostrum, riche en matières grasses, devient alors le carburant qui lui aide à se
réchauffer et compenser ce manque de réserves. Sans colostrum, les faibles réserves de l’agneau ne lui permettent pas
de maintenir sa température corporelle très longtemps et ne lui assurent une survie que de 6 à
10 heures, selon la température ambiante, les courants d’air et le poids de l’agneau à sa naissance.
Ce problème de manque d’énergie est
l’une des principales
causes de mortalité postnatale chez les agneaux âgés de moins de 3-4 jours
(Dennis, 1974, Johnston et al., 1980, Cloete et al., 1993). Certains affirment
que les cas d’hypothermie représentent 25 à 50% des mortalités néonatales.
Choisir un environnement sec et sans
courant d’air lors de l’agnelage tout en favorisant un apport le plus
rapidement possible en colostrum de qualité permet à l’agneau de mieux lutter
contre l’hypothermie et lui aide à
préserver sa vitalité.