LA VITALITÉ, POUR UN BON DÉPART!
SEVRAGE
par Sophie Gauthier, agr
Directrice générale
Pour un sevrage réussi
Le sevrage
est une période importante dans la vie que ce soit pour un veau, un poulain, un
chevreau ou un agneau. Celle-ci engendre des changements physiques,
alimentaires et sociaux. En fait, tout le processus d’interruption de
l’allaitement, qu’il soit naturel ou artificiel, occasionne un niveau de stress
élevé qui risque d’affecter l’animal à long terme. Nous devons donc aborder
cette phase de la vie avec une attention particulière afin de minimiser l’intensité
de ce stress.
Plusieurs
similarités relient chaque espèce en ce qui a trait à la période de sevrage. Tout
d’abord, il est important de commencer à faire les changements d’alimentation
au moins un mois avant la date prévue du sevrage. Commencer à offrir une ration
complémentaire de concentrés et de fourrage dès le jeune âge permet à l’animal
de s’habituer aux nouveaux aliments solides et les incorporer peu à peu à son
alimentation lactée qu’il n’aura plus après le sevrage. On favorise ainsi un
changement beaucoup moins brusque d’alimentation et on permet au système
digestif de s’adapter graduellement à un autre mode d’alimentation. Il est
important de s’assurer que la consommation des aliments solides tels que les
compléments de grains et les fourrages soit suffisante avant de cesser
l’alimentation lactée.
Donner libre
accès à de l’eau fraîche et propre est aussi primordiale puisque le lait est
composé essentiellement d’eau. Il est important d’habituer l’animal qui sera
sevré, à boire de l’eau puisqu’il sera dans le futur uniquement sur une
alimentation beaucoup plus sèche.
Pour les
espèces qui requièrent des soins particuliers tels que la castration,
l’écornage, la vaccination ou autres, il est préférable d’effectuer ceux-ci
environ un mois avant le sevrage afin d’éviter d’ajouter des stress
supplémentaires au moment du sevrage.
La gestion
de l’environnement est aussi un facteur à considérer. Les séparer de leur mère
graduellement en commençant par quelques heures par jour puis en augmentant les
périodes graduellement aidera les jeunes animaux. Les placer avec des
compagnons afin qu’ils ne soient pas complètement seuls et qu’ils puissent se
divertir constitue aussi une bonne chose. De plus, quand les installations nous
le permettent, il est souhaitable de déplacer les mères et de laisser les
petits dans l’enclos ou le parc dans lequel ils sont habitués. Ils n’auront
donc pas à apprivoiser à un nouvel environnement.
Le sevrage
peut être fait de plusieurs façons cependant gardez en tête que, moins le
sevrage sera brutal mieux se porteront les petits. Par conséquent, leur croissance
sera beaucoup moins affectée par cette période souvent traumatisante ou il y la
séparation d’avec la mère, changement d’alimentation et le tout bien souvent
dans un nouvel environnement et de nouveaux compagnons. Un sevrage réussi
assure la vitalité et un bon départ!