Réseau de distribution d'alimentation et d'équipements pour animaux de compagnie et de basse cour.
|
Consulter catalogueRecherche |
DES SABOTS SAINSpar Sophie Gauthier, agr Physiologie : une structure incroyable Le sabot renferme de nombreux mécanismes complexes qui travaillent de pairs pour supporter le poids du cheval. Sa structure doit être saine et forte puisqu’ellel accomplit des tours de force. Sa surface d’appui, relativement petite, est extraordinairement utilisée avec grâce et puissance dans les déplacements du cheval. A. Bien le connaître pour mieux le comprendre… Le pied est très sollicité et d’une importance vitale pour le bien-être et la performance du cheval. Sa structure complexe est en fait un assemblage de plusieurs types de tissus très différents : osseux, tendineux, cartilagineux…. Il est constitué de différentes composantes dont la muraille, la sole, la fourchette, les os, le cartilage, les tendons, et il est très vascularisé. Pour simplifier sa description physiologique, on parlera d’une structure externe et une structure interne. La structure externe du sabot, est une boîte cornée qui sert d’emballage pour les structures internes. Elle est en fait un prolongement de l’épiderme composé de trois parties intimement reliées soit la muraille, la sole et la fourchette. Muraille La muraille, ou la paroi du sabot, est constituée de cellules épithéliales kératinisées tout comme celles qui composent les ongles humains. Cette kératine, qui est une protéine fibreuse, lui confère une surface dure et cornée. Elle lui permet de servir d’enveloppe protectrice pour les tissus mous et les os tout en fournissant une surface d’appui pour le pied. Pour bien remplir ses fonctions, elle se doit d’être dense, lisse, sans fissure ni crevasse. Cette couche protectrice du pied est ni innervée ni vascularisée. La section de la muraille qui touche le sol est identifié en quatre parties soit la pince, les mamelles, les quartiers et les talons (voir figure # 2). La partie de la pince qui touche le sol est celle dont la paroi de la muraille est la plus épaisse comparativement au quartier et au talon. Produite au niveau de la bande coronaire (là où le sabot rencontre la peau), la muraille s’allonge de la couronne vers le bas où elle s’use au contact du sol lorsque le pied n’est pas ferré. Sa croissance, surnommé l’avalure, est lente mais constante. On parle d’environ ¼ à ½ pouce (0,6 à 1,2 cm) de croissance moyenne par mois. Par conséquent, il faut compter tout près d’un an pour que la corne soit remplacée intégralement c’est-à-dire qu’une nouvelle croissance atteigne la surface du sol. Il est important de bien comprendre qu’une fois endommagée, la paroi du sabot ne se répare pas, elle est simplement remplacée par la nouvelle pousse. De plus, étant donné que la distance entre la couronne et sol est plus courte au niveau des talons comparativement à la pince, la corne du talon à la surface du sol est toujours plus jeune que la corne de la pince et par conséquent, contient plus d'élasticité et d'humidité. Sur le dessus de la muraille, tout près de la bande coronaire, se retrouve un revêtement très mince et d’apparence cirée. Il couvre une partie de la paroi et empêche la déshydratation du sabot. On le surnomme le periople. Sole Cette structure composée de cellules similaires à celles de la muraille, mais légèrement moins dure, forme la semelle du sabot. Sa surface externe résistante et légèrement concave, protège les parties internes sensibles qui sont situées en dessous du pied, et sert également de structure de support pour la muraille. Elle maintient les surfaces extérieures de la muraille, leur offrant solidité et appui. Elle abrite aussi de nombreux vaisseaux sanguins jouant ainsi un rôle essentiel dans la santé globale du pied. La corne de la sole est complètement remplacée par une nouvelle croissance environ tous les deux mois. Étant formé de couches feuilletées, sa face externe s’exfolie en écailles. Son épaisseur est plus marquée au niveau de la pince et du talon. La surface extérieure de la sole n’a aucune sensibilité, par contre, sa surface intérieure peut ressentir les différentes températures et surfaces du sol. Fourchette En forme triangulaire de V, on retrouve la fente de la fourchette à la base du talon et son extrémité pointue au centre de la sole. Moins kératinisée que les autres parties du sabot, elle constitue une masse de tissus spongieux et élastiques qui sert de surface d’appui lorsque le pied est au sol et supporte le poids du cheval. Sa consistance plus souple lui confère aussi des fonctions d’amortisseurs entre le coussinet plantaire et le sol. Elle se doit donc d’avoir des qualités d’élasticité, d’expansion et de bon appui pour stimuler la circulation sanguine et favoriser l’absorption des chocs. Sa teneur en eau, aussi plus grande que la muraille et la sole, lui confère plus de souplesse que ces dernières. Deux crevasses profondes sont visibles de chaque côté de la fourchette et encadrent celle-ci, on les surnomme les lacunes latérales. Les glomes sont les parties terminales des talons. Structure interne Pour sa part, la structure interne du pied, beaucoup plus délicate et fragile, est composée d’os, de cartilage et de tendons. Tissus podophylleux Ce tissu permet l’adhérence de la structure interne du pied à celle du sabot. En fait, ce tissu dermique feuilleté s’entrelace d’une façon très serrée aux lamelles de kératine présentes sur la surface interne de la paroi du sabot. Ce mode d’emboîtement vertical des lamelles permet au sabot de croître vers le bas tout en demeurant toujours bien fixé aux structures internes. Les lamelles de la paroi interne de la muraille sont non-pigmentées et forment la ligne blanche qui est visible sur le dessous du sabot à la jonction de la muraille et la sole. Cette ligne blanche constitue la marque externe du tissu podophylleux. La couche interne du tissu podophylleux est très vascularisée et assure ainsi l’irrigation des toutes les parties du pied. Le tissu podophylleux sert de structure d’appui et participe à une bonne répartition du poids. Il représente un bon indicateur de tout déséquilibre inhabituel ou de maladie du sabot. Tissus osseux La partie du squelette qui forme le pied du cheval et se retrouve dans le sabot est constitué de l’extrémité de l’os du paturon court soit la deuxième phalange. L’os du pied ou troisième phalange et l’os naviculaire. L’os du pied, en forme de croissant, occupe l’avant du sabot. Il est dense, léger, poreux et parsemé de minuscules trous permettant le passage des vaisseaux sanguins et des nerfs. Pour sa part, l’os naviculaire est plus petit mais important dans son soutien de l’articulation du pied lors de l’impact. La fonction principale de l’articulation du pied formée par l’ensemble de ces os est l’amortissement des chocs et la stimulation de la circulation Coussinet plantaire Situé à la moitié arrière du pied, entre la 3e phalange et la fourchette, on retrouve le coussinet plantaire. Cette structure fibreuse et caoutchouteuse mais sensible est parcourue par un réseau de vaisseaux sanguins. Sa forme et sa densité lui permettent lui aussi d’amortir les chocs et favorisent la circulation de par sa dilation et sa contraction. Tout un ensemble de tendons, ligaments et cartilage complète la structure du pied et assure sa résistance, sa souplesse et son rôle d’amortisseur. La riche vascularisation qui draine la structure interne du pied assure un apport de sang artériel oxygéné à la structure du sabot. En résumé, la synergie des structures internes et externes du pied joue plusieurs rôles essentiels dans le maintien de sa santé. 1. Protection 2. Appui et soutien 3. Amortisseur de chocs et propulsion 4. Circulation sanguine du pied. La compression du pied subit sous le poids du corps permet le renvoi du sang dans le système circulatoire. Le mouvement du pied provoque comme une action de pompe sanguine. |